Saint-Loup, de son vrai nom Marc Augier, est un écrivain français, né en 1909 et mort en 1990.
Grand sportif, skieur et alpiniste il s'illustre dans les années 30 par des expéditions en montagne et en Laponie. Il est l'un des responsables des Auberges de la jeunesse en France. Charmé par l'Allemagne lors d'un voyage effectué en 1929, ce sympathisant socialiste passe au nazisme après la lecture du livre La Gerbe des forces, d'Alphonse de Chateaubriant. Le nazisme apparaît à Augier comme le retour des peuples européens au paganisme des temps anciens, face à la décadence du judéo-christianisme. Durant l'Occupation, Marc Augier dirige le mouvement Jeunes pour l'Europe nouvelle et devient rédacteur en chef de l'hebdomadaire collaborateur La Gerbe, dont le directeur de publication est Alphonse de Chateaubriant. Il suit ensuite la LVF, puis la Waffen SS française sur le front de l'est, en tant que correspondant de presse attitré. A la fin de la guerre, il transite par le centre de formation de la Waffen SS allemande à Hildesheim; il est également responsable de la publication Devenir, organe officiel de la Waffen SS française.
Clandestin après 1945, il publie un roman, Face Nord sous le pseudonyme de Saint-Loup, afin de payer son voyage pour l'Argentine. Il aurait été professeur de ski d'Eva Peron et instructeur dans l'armée argentine. Revenu en France en 1953, gracié, il publie un roman, La Nuit commence au Cap Horn, qui manque de lui valoir le prix Goncourt avant que l'identité de l'auteur ne soit révélée par la presse.
Saint-Loup poursuit ensuite une carrière d'écrivain et de journaliste, publiant plusieurs livres consacrés à la LVF et à la Waffen SS française (Les Volontaires, Les Hérétiques, Les Nostalgiques) ou belge (Les SS de la Toison d'or). Son œuvre est marquée par la recherche de l'aventure et du dépassement de soi ansi que par l'hostilité à la philosophie chrétienne. Il se fait aussi le chantres des « patries charnelles » en publiant divers romans, consacrés aux mouvements régionalistes et à la survie de l'homme en milieu sauvage. Il s'intéresse également aux véhicules motorisés (voiture, moto) en publiant notamment des biographies des constructeurs automobiles Louis Renault et Marius Berliet. Son dernier roman, La République du Mont-Blanc, synthétise ses thèmes de prédilection en dépeignant la survie, en pleine montagne, d'une communauté de savoyards fuyant le métissage et la décadence.
Saint-Loup est souvent cité en référence par certaines personnalités de l'extrême droite française, comme Pierre Vial.